mercredi 30 mars 2016

Ode à l'activité unique, ou l'art de ne faire qu'une chose (et une seule) à la fois



Il y a de plus en plus de situations durant lesquelles on a du mal à ne faire qu'une seule chose à la fois. En particulier quand on est seul, on a souvent cette tendance à combiner les activités pour les faire en même temps: on mange en regardant la télévision, on travaille en écoutant de la musique, on cuisine en lisant les dernières nouvelles sur son portable... Pourquoi cette dispersion? J'ai moi-même constaté que l'investissement dans une activité unique procure de meilleurs résultats, et surtout un plus grand plaisir.

Quand on fait deux choses en même temps, notre attention est divisée dans des directions différentes. Du coup, on se livre moins à chaque activité. Dès lors, ou bien l'une des activités nous accapare plus au détriment de l'autre, ou bien on bâcle les deux. Si on mange devant un film, par exemple, c'est souvent l'écran qui captive le plus notre attention, et on ne pense plus au fait qu'on mange (on va trop vite, on ne goûte pas vraiment, on mange trop, etc.).

Je pense que ce qui motive à agir ainsi, c'est principalement le gain de temps. "Si je lis mes emails pendant mon petit-déjeuner, c'est du temps que je ne perdrai pas ensuite". C'est un bon argument, et je réalise qu'il n'est pas toujours possible de scinder ses activités pour les accomplir les unes après les autres. Le problème, c'est qu'à force de se mettre en mode multitâche, ça en devient une habitude, et au final, ne faire qu'une seule chose peut sembler vide, ennuyeux. On n'arrive plus à canaliser notre attention et on a toujours besoin de stimulations.

Pratiquer une activité unique permet de revenir à un rapport aux choses plus essentiel. C'est un retour à la source. Pourquoi écoutons-nous de la musique? Pour le plaisir des oreilles, pour la beauté des mélodies et les émotions qui y sont attachées. Et non pas pour combler le silence ou pour avoir une bande-son à son travail. Juste de temps en temps, si on s'efforce de ne faire qu'une seule chose et à la faire pleinement avec toute sa conscience, je suis certaine que c'est un exercice dont on peut tous bénéficier.

Quand avez-vous bu pour la dernière fois votre thé ou café, en pleine solitude et sans rien faire d'autre? C'est une expérience qui paraît anodine, et peut-être ridicule pour certains, et pourtant je vous invite à la tenter. Juste déguster la boisson, en savourer la chaleur et le goût, et y concentrer toute son attention. Ou bien encore s'asseoir pour écouter de la musique, pas en bruit de fond d'une autre activité, mais uniquement pour l'écouter.

Quand on marche, essayer de ne pas s'encombrer en planifiant, en préparant ce qui doit venir, mais juste de marcher, sans écouteurs ni portable. Quand on voyage en train, se contenter d'être présent et de contempler le paysage qui passe par la fenêtre. Quand on mange, ne pas sortir de journal, d'appareils connectés, ni de livre, mais seulement manger. Chaque activité est digne en soi et mérite qu'on lui octroie un moment exclusif.

C'est en prenant le temps de cette manière que les petits plaisirs de la vie révèlent tout leur potentiel. On en perçoit mieux les saveurs, chaque détail nous apparaît, et la joie que ces moments simples peuvent donner est exacerbée. Les émotions que la musique suscite en nous, par exemple, ne sont plus étouffées par une autre occupation. On est comme "ouvert", accessible et attentif. On est tout entier disponible, et pas juste à moitié.

En se livrant de temps à autre à l'activité unique, on éprouve non seulement la satisfaction d'être entièrement présent et de bien faire les choses, mais on en ressent aussi un sentiment de liberté insoupçonné. On devient maître de son temps, et non sa victime. Parce qu'on a fait consciemment le choix de ne s'atteler qu'à une seule tâche, au lieu de se soumettre à la pression de rentabiliser chaque minute, on se sent plus libre et allégé.

lundi 28 mars 2016

Une œuvre, un moment: La Lecture de Berthe Morisot

La Lecture ou L'Ombrelle Verte, 1873 (Bethe Morisot)
The Cleveland Museum of Art

Dans ce charmant tableau, empreint de toute la délicatesse dont Berthe Morisot est capable, l'artiste fait preuve de la grande maîtrise et de la technique qui l'élèvent au rang des plus grands peintres de la tradition impressionniste: luminosité, vivacité d'exécution, rendu fracturé. Mais au-delà de l'aspect purement formel de l'œuvre, à travers elle Berthe Morisot nous entraîne dans son univers, tout paisible et féminin, un monde bien à elle qui se visite au cours de ses toiles.

Etant une des seules femmes impressionnistes (et sans doute peintres tout court) de son époque, Berthe Morisot s'est vue obligée de faire ses marques dans un monde exclusivement masculin. Si sa famille et quelques amis peintres (parmi lesquels Manet) la soutenaient dans son projet artistique, à la fin du XIXème siècle, une femme était difficilement prise au sérieux dans une profession d'homme. Mais Berthe est parvenue à séduire le public, et à convaincre les critiques de son véritable talent. Elle s'est fait un nom qui trône au milieu de ceux de Monet, Degas, Sisley ou Renoir.

Le parcours de cette femme hors pair, toute dévouée à son art et dévorée de passion, est fascinant en soi. On peut lire de rigoureuses biographies sur sa vie (je conseille Berthe Morisot, Le secret de la femme en noir de Dominique Bona), mais comme tout artiste, le plus important est dans son œuvre. C'est dans ses tableaux qu'elle a capturé l'essence de ses aspirations, et qu'elle a traduit en couleurs, sous son habile pinceau, la splendeur de sa vision et de ses rêves. Voyons comment elle y parvient avec un de ses tableaux, La Lecture ou L'Ombrelle Verte.

La Lecture ressemble à première vue à un portrait: une jeune femme est assise sur une couverture dans l'herbe, plongée dans un livre, une ombrelle abandonnée encore ouverte à son côté. Un grande place est laissée à la nature environnante. Le vert domine, les collines à l'arrière-plan occupent presque tout l'espace du tableau, laissant à peine un petit coin de ciel visible. Avec ses tonalités douces et harmonieuses, il s'en dégage une plénitude contagieuse.

Plus on le contemple, plus on se sent pénétrer dans ce tableau, comme s'il invitait le spectateur à y entrer avec un magnétisme presque irrésistible. L'aura paisible qui entoure cette jeune femme devient hypnotique. Soudain, ce n'est plus un simple portrait qui est représenté là, mais bien un instant chargé de sensations. On ne voit plus une femme lisant, mais le moment de lecture lui-même. La femme est distante, elle est ailleurs, transportée là où l'entraîne son livre. Il ne reste d'elle que le ressenti qu'elle évoque.

On remarque par ailleurs que le tableau baigne dans une sorte de flou, comme si on y avait passé un filtre atténuant les contours et les contrastes. Le visage de la jeune femme n'est pas très net, aucun détail n'est rendu avec précision. Ce sont là les caractéristiques typiques de l'impressionnisme, qui ont pour résultat que le sujet du tableau devient secondaire. Ce qui domine, c'est l'effet produit par les couleurs, l'atmosphère générale, cette impression d'être face à un moment piqué sur le vif. C'est grâce à ce manque de netteté que Berthe Morisot atteint le spectateur au plus profond, parce qu'elle touche à ce qui est essentiel et le rend vivant: ses sensations et ses émotions.

Dans La Lecture, Berthe Morisot a reproduit et communiqué l'atmosphère paisible d'une après-midi d'été, le contentement de savourer un moment de calme dans la nature, la sensation de liberté quand on échappe à la réalité en se plongeant dans un livre. Et mieux que de rendre tout cela avec son pinceau, elle immerge le spectateur dans cet univers qui est le sien, elle lui fait partager cette expérience. Au-delà du plaisir à la contemplation du beau, c'est le pouvoir du visuel à faire écho aux émois intérieurs du spectateur qui est mis en œuvre.

L'objectif des impressionnistes, qui est de capturer un instant fugace, une impression faite de lumière et de mouvements, est ici remporté brillamment. Ce n'est ni une scène, ni un portrait figé, mais bien une impression qui est immortalisée sur la toile. On respire l'air frai, on baigne dans la clarté, pour un peu on verrait presque les brins d'herbe se balancer au gré du vent. Mais plus que tout, on est imbibé du calme, de la douceur, et du sentiment d'évasion qui émanent du tableau.

dimanche 20 mars 2016

"Cakes and Ale": la littérature souvenir

Dans Cakes and Ale (en Français, La ronde de l'amour), W. Somerset Maugham explore la manière dont se forment les souvenirs, et le regard que l'on porte sur le passé. C'est tout à la fois un traité sur l'écriture, un essais sur les mécanismes de notre mémoire et un commentaire sur une époque révolue.

Le narrateur, William Ashenden, est un auteur qui est un jour sollicité par un condisciple, Alroy Kear. Celui-ci projette d'écrire la biographie d'un autre écrivain: le célèbre, glorifié du public et de la critique, et récemment décédé, Edward Driffield. Alroy demande à Ashenden de lui fournir des informations sur l'homme qu'il a connu dans sa jeunesse. Ashenden est alors amené à se replonger dans son passé. Il a été proche de Driffield et de sa première épouse à plusieurs moments de sa vie. La narration se déroule sur deux niveaux: le présent, et les souvenirs d'Ashenden. Dans sa jeunesse, il rencontre pour la première fois les Driffield avant que l'auteur n'aie atteint son illustre statut: il n'est qu'un homme ordinaire, trop ordinaire pour la bonne société victorienne à laquelle le narrateur appartient. Plus tard, sa notoriété grandissante, cet obscur passé est au mieux laissé sous silence. S'il est avant tout demandé à Ashenden de se remémorer tous les détails qu'il peut sur Edward Driffield, c'est surtout sa première épouse, Rosie, qui l'a marqué. En quelques moments isolés, tels des flashs ou des touches de couleurs qui se sont inscrites dans la mémoire, Ashenden dresse le portrait d'une femme rare et inoubliable. C'est cette figure qui est au centre des souvenirs du narrateur, et du roman.

Cakes and Ale est l'un des nombreux romans de W. Somerset Maugham où le narrateur est écrivain. De cette manière, il nous livre ses commentaires et impressions sur l'exercice d'écriture, mais aussi sur l'univers littéraire de la fin du XIXème, début du XXème siècle (quand talent et renommée n'allaient pas forcément de paire). On peut dire que l'écriture est ici mise à l'honneur et sous la loupe: Ashenden, Alroy Kear et Edward Driffield sont tous trois écrivains. L'un écrit ses réminiscences, le deuxième tente de concilier ses valeurs avec l'édification d'une biographie pleine de points délicats, et le dernier imbibe ses livres d'éléments autobiographiques. Est-ce que Maugham est entrain de dire qu'un auteur met toujours un peu de lui dans ses écrits? Selon son protagoniste Ashenden, l'auteur est le seul homme tout à fait libre, parce que toutes ses peines, ses difficultés, toutes ses douleurs et ses états d'âme, il peut s'en libérer en les écrivant. Et c'est sans nul doute ce que fait Ashenden. Son récit est l'exemplification du pouvoir curateur de l'écriture.

Si un auteur s'inspire de son propre vécu dans ses écrits, alors l'écriture peut être apparentée à la fonction de mémoire. C'est le grand thème de ce roman. Le narrateur ne se remémore pas seulement une période de sa vie, il montre comment les souvenirs deviennent la fiction qu'on se raconte à soi-même. Certains éléments nous marquent plus que d'autres, et prennent une place saillante dans nos souvenirs; les lieux et les personnes changent d'apparence et se déforment; une impression prend le pas sur une vision. Ces petites transformations de la réalité sont inévitablement incorporées dans le tissus des souvenirs du narrateur. Quand Ashenden revoit Driffield à l'âge adulte après l'avoir rencontré dans son adolescence, il est étonné de se rendre compte de sa petite taille. Il est également surpris de s'apercevoir de la beauté de sa femme, Rosie, qui lui avait totalement échappé. Quand il se remémore Rosie trente ans après l'avoir connue, elle lui apparaît telle qu'il l'a vue sur un portrait réalisé par un ami peintre. Dans son esprit, elle est plus l'œuvre qu'en a fait un autre que ce qu'elle était réellement, et les photographies ne lui rendent pas justice à ses yeux. Le monde de ses souvenirs et celui de la réalité se sont éloignés l'un de l'autre.

Au cœur du roman, il y a aussi la description d'une époque: la fin de l'ère victorienne, mais telle qu'elle est vue par Ashenden, entre trente et quarante ans après. Son regard rétrospectif est chargé de critique, de cynisme, mais aussi de tendresse et d'une certaine nostalgie. Sur le plan visuel, il dépeint ce monde disparu avec la poésie d'un artiste peintre qui cherche plus à capturer une atmosphère qu'à reproduire un rendu réaliste d'une scène. Sur le plan des mœurs et de la morale, le ton est bien plus amer. Grâce à son recul, Ashenden peut mettre en lumière l'hypocrisie du monde auquel il appartenait, l'excessive pudeur qui dominait les relations et la sensibilité générale trop vite choquée. Le titre fait référence à une ligne de Shakespeare, dans la pièce Twelfth Night (La nuit des rois):
Dost thou think, because thou art virtuous, there shall be no more cakes and ale? (Acte II, scène 3)
Cette réplique, lancée à un puritain qui s'offusque de voir les autres prendre du bon temps, est un plaidoyer pour la vie douce et agréable. "Cakes and ale" est devenue une expression en Anglais pour signifier la douceur de vivre et le fait de se faire plaisir. Cette phrase est une jolie réponse aux prudes victoriens qui condamnent les plaisirs et mettent la vertu sur un piédestal.

Beaucoup de critiques ont vu dans le personnage d'Edward Driffield un portrait de Thomas Hardy, avec qui il partage de nombreux points communs (des origines humbles, un premier mariage à l'issue désastreuse, une apogée du succès à la fin de la vie,...). Malgré des similitudes frappantes, Maugham a toujours nié s'être inspiré de Hardy, mais le consensus général est qu'il s'agit bel et bien d'un modèle sur l'écrivain. Cela dit, cette question ne me semble pas essentielle à l'appréciation du roman. Les personnages servent des fonctions bien précises, peu importe au final qui ils sont. Driffield illustre l'auteur qui fait l'unanimité, le "grand écrivain" dont chaque génération a besoin. La prouesse de Maugham réside en ce qu'il parvient à rendre universelle une histoire si spécifique à une époque donnée. C'est l'histoire de la littérature qu'il nous raconte, du système dont les engrenages sont le public et les journalistes (tous deux influençables). Et à travers Rosie, qui est l'élément clé entre le monde des souvenirs et celui de l'écriture, c'est le processus de mémoire qui est exploré.

Cakes and Ale est un véritable tour de force littéraire. Tout comme la structure de base en plusieurs niveaux sur laquelle il s'articule, l'expérience du lecteur se déroule sur plusieurs plans. Il y a la dimension narrative, qui transporte et fait voyager dans le temps, qui met en scène des personnages réalistes et complexes qui fascinent. Et puis il y a la dimension réflective, qui invite à voir le monde sous le regard d'un écrivain et à réfléchir sur la place de la littérature et sur la nature de nos souvenirs.

lundi 7 mars 2016

Comment Victorianiser votre quotidien


Dans le même style qu"un billet précédent, dans lequel il était suggéré comment intégrer un peu de l'esprit de la Renaissance dans votre vie, je vous propose aujourd'hui quelques conseils pour vous inspirer de l'époque Victorienne au jour le jour. Au programme, raffinement, élégance et sophistication!

Dans tous les domaines, faites preuve de goût

Avoir du goût était un réel savoir-faire qui était pris très au sérieux. Au-delà des tenues vestimentaires ou de la décoration de son intérieur, faire preuve de bon goût se répandait dans tous les aspects de la vie: dans son talent pour la conversation, son attitude, ses lectures, l'étuis à cigarettes, le style de son poudrier... rien n'était négligé. Apprendre à mettre du goût dans chaque détail c'est sublimer son quotidien d'une touche de raffinement qui fait une grande différence!

Ne méprisez pas l'importance d'une tasse de thé

Véritable moment clé de la journée, l'heure du thé était un moment chargé d'implications sociales, mêlant plaisir et respect des traditions. Le thé c'est avant tout la boisson du partage: quand on le prend ensemble, il rapproche, il invite aux confidences, il enveloppe d'un halo chaleureux et rassurant qui unit les gens entre eux. Pris seul, c'est une invitation à la réflexion et à la détente. Perpétuer cette tradition, c'est faire honneur à l'étiquette mais aussi se chouchouter soi-même!

Entretenez votre culture générale

Le plus grand drame pour un victorien aurait été de manquer de conversation, ou briller par son ignorance. Le cauchemar ultime était d'être la risée du beau monde. Chacun prenait comme un devoir le soin de soigner ses connaissances et d'entretenir son esprit. Pour rester au top et ne jamais flétrir: lisez abondamment, visitez des musées et expos, restez curieux de tout, apprenez à développer votre opinion (solide et bien ficelée de préférence) sur les événements d'actualité, et surtout soyez à l'écoute des autres (c'est la meilleure source d'idées!).

Allez au théâtre

Divertissement numéro un de l'époque Victorienne, le théâtre avait bien plus qu'une fonction: loisir divertissant, valeur éducative, rôle édifiant, mais aussi social et moral. Les apports du théâtre étaient multiples, et sans doute que l'abondance d'alternatives dont nous jouissons aujourd'hui nous a fait oublier la grandeur de cet art immédiat, direct. La puissance d'une pièce qui se joue juste sous nos yeux, et son impact émotionnel, n'ont pas encore trouvé leur pareille au cinéma. Revenons aux sources et vibrons sous l'effet du "live".

Prenez la plume

Que ce soit pour échanger des lettres ou tenir un journal intime, le victorien écrivait beaucoup plus que nous le faisons aujourd'hui. Et cela pour notre plus grand bonheur: pensez à l'héritage aussi complet que détaillé que les victoriens nous ont laissé. Ce qui est écrit reste et demeure pour la postérité. C'est quelque chose d'éternel dans un monde gouverné par l'éphémère. D'autant plus actuellement, quand le virtuel a tellement pris le dessus, il est bon de retourner aux bons vieux stylo et papier, rassurants dans leur matérialité.

Respectez vos valeurs morales

Bien entendu, qui dit Victorien, dit principes moraux strictes et rigides. Loin de les imiter en se contraignant dans un régime moral et comportemental sévère et inflexible, il y a de quoi s'inspirer dans leurs codes. Le souci de la bienséance, de la vertu et de l'honnêteté sont autant de lignes de conduites qui poussent tout un chacun à s'améliorer. Si le fait d'être prude ne semble plus avoir sa place dans notre monde, un peu de retenue et de dignité est exactement ce dont nous avons besoin. Définissez vous-même vos principes, placez les limites où vous jugez juste, et tâchez de rester fidèle à vos propres principes.

Voilà comment prendre ce qu'il y avait de meilleur dans l'époque Victorienne et l'appliquer et l'adapter à nos vies actuelles. N'oubliez pas non plus de lire (ou relire) les grands chef-d’œuvres de l'époque, qui sont pleins d'enseignements et résument si bien à eux seuls l'âme même de cette ère de l'histoire.