mardi 9 février 2016

Moins d'écrans pour plus de bien-être


Au cours de ces derniers mois, j'ai drastiquement diminué le temps que je passe en face d'un écran (télévision et internet). Ce n'était pas une volonté de ma part, mais plutôt un concourt de circonstances qui m'a fait découvrir malgré moi les bénéfices d'un quotidien avec moins d'écrans.

Tout d'abord, des travaux dans le salon (qui ont duré près d'un mois) ont rendu l'usage de notre télévision impossible. Si cette situation était plutôt frustrante au début, j'ai été surprise de voir à quelle vitesse je m'y suis habituée. Le réflexe d'allumer la télévision aussitôt posée dans le fauteuil m'a vite abandonnée, et après une semaine ou deux ça ne me manquait plus. Je me suis aperçue alors du temps que je passais à regarder des programmes qui parfois ne me plaisaient même pas vraiment, et ce temps me semble à présent être perdu inutilement.

Pour ce qui concerne internet, je suis moins certaine de ce qui a fait diminuer mon utilisation. Un bon nombre de lectures absorbantes, un désintérêt progressif pour les applications sur lesquelles je pouvais passer des heures (je pense aux réseaux sociaux, notamment, ou les sites tels que Buzzfeed, le Huffpost et autres). Sans doute aussi que l'absence de télévision y est pour quelque chose: d'abord parce que la plupart du temps que je passais sur lesdites applications, je le passais devant la tv, ensuite parce que la réalisation que je perdais mon temps à la regarder m'a fait ouvrir les yeux sur le temps que je perdais aussi sur internet.

Le résultat de ce sevrage involontaire est surprenant. Je continue de maintenir ma consommation d'écrans à un faible niveau, sans pour autant m'en passer complètement, et sans devoir faire d'efforts considérables. Et je me sens de manière générale, bien mieux. En résumé, voici en quelques points principaux les bénéfices que je tire de cette expérience.

  1. L'avantage le plus évident est bien entendu le gain de temps, que je peux investir autrement (entendez: mieux). Plutôt que de zapper paresseusement jusqu'à trouver un programme sinon passionnant, au moins plus regardable que le reste, je décide maintenant de ce qui me tient occupée. Je ne veux plus être à moitié intéressée: quand je m'investis dans une activité, je m'y plonge totalement et je la fais parce que je le désire réellement. Pour moi ça veut dire plus de temps à lire, à échanger avec mes proches, ou à jouer au piano. En somme, des activités plus satisfaisantes et plus enrichissantes.
  2. Prendre mes distances par rapport à internet et à la télévision m'a aussi libéré l'esprit. Toutes ces informations que je recevais (souvent en même temps, quand je parcourais les applications sur mon smartphone en regardant distraitement la télévision) m'encombraient la tête, et plutôt que de m'enrichir et d'emmagasiner des connaissances, j'étais juste noyée et mon esprit était embrouillé. Je constate maintenant que mes pensées sont plus claires, mieux dirigées et ne vont plus dans tous les sens. 
  3. Mon niveau de stress a réellement diminué. La nervosité liée, d'abord au bruit, ensuite à l'exposition à tant d'informations, m'a quittée. J'avais comme une frénésie "d'être au courant", une angoisse de "manquer quelque chose d'important". Cela me semble dérisoire à présent. Car finalement, toutes ces choses dont je m'abreuvais n'étaient pas si importantes que cela. Je me sens détachée de ce besoin compulsif de "savoir", et je le vis comme une libération. Je suis maintenant libre de donner mon attention à ce que je juge important pour moi.
  4. En conséquence de tout cela, je me sens aussi plus satisfaite de ce que j'ai. Un bon livre, sans distraction aucune, me suffit. J'ai en horreur les publicités, qui implantent en nous des désirs qui ne nous appartiennent pas. Et internet est encore plus vicieux que ça: en parcourant les réseaux sociaux, en contemplant des tas et des tas d'images (sur Pinterest, par exemple) qui nous font rêver, ou en se confrontant aux recommandations sans fin dur Amazon ou autres sites de vente, on finit par être frustré en permanence. On vit sur le mode de l'envie, au lieu de se contenter et de se satisfaire de ce que l'on a.
  5. L'utilisation que je fais encore d'internet et de la télévision a, par la même occasion, gagné en qualité. Je ne regarde la tv, par exemple, que quand il y a un film ou une série que j'ai vraiment envie de voir. Je ne reste plus devant l'écran si un programme ne me plait pas. Quant à internet, même si j'ai perdu mes habitudes (telles que vérifier Facebook dès le réveil, ou sortir mon smartphone devant la tv) et que j'y vais beaucoup moins souvent, je ne l'ai pas complètement déserté, et je trouve beaucoup de plaisir à y flâner de temps en temps (et surtout à tenir ce nouveau blog!).
En somme, je me suis naturellement défaite d'habitudes qui ne faisaient rien pour améliorer mon quotidien. Je pense que si j'ai décroché spontanément, sans le vouloir expressément, c'est que ces habitudes ne me convenaient pas et que j'étais prête pour un changement. Et je profite maintenant des bienfaits de ce changement, et je le recommande vivement! Avec moins d'écrans au quotidien on a plus de contrôle, plus de satisfaction, plus de sérénité et tout simplement plus de qualité dans sa vie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire